Vie pratique & Conseils Santé

Maladie d'Alzheimer : comprendre, détecter, accompagner et prévenir

31/08/2025
15min
Actualité
Maladie d'Alzheimer : comprendre, détecter, accompagner et prévenir
Index

Qu'est-ce que la maladie d'Alzheimer ?

Les causes de la maladie d'Alzheimer

Les facteurs de risque et facteurs protecteurs

Les symptômes de la maladie d'Alzheimer

Les 7 stades de la maladie d'Alzheimer

Quels traitements pour la maladie d'Alzheimer ?

Comment vivre avec Alzheimer ?

Comment évolue la maladie d'Alzheimer ?

Prévenir Alzheimer : que peut-on faire ?

Alzheimer en chiffres

Alzheimer et téléassistance : comment protéger au quotidien

Recherche et innovations : quelles pistes pour demain ?

S'engager contre la maladie : quelles actions possibles ?

Comprendre pour mieux agir

Oublier un nom, répéter une question, perdre ses repères dans le temps… Ce qui peut sembler banal à première vue peut en réalité signaler l'apparition d'un trouble cognitif plus profond.

En France, plus d'un million de personnes vivent aujourd'hui avec la maladie d'Alzheimer, une pathologie neurodégénérative qui touche progressivement les neurones, perturbe la mémoire, le langage, les gestes du quotidien… et transforme la vie du patient comme celle de ses proches. C'est la forme de démence la plus fréquente dans le monde. Ses causes sont multiples : gènes, protéines anormales comme la bêta-amyloïde ou la protéine tau, facteurs cardiovasculaires, sédentarité, stress chronique… Chaque année, de nouvelles études éclairent son évolution, ses stades et les effets des traitements existants.

Pourtant, un diagnostic précoce reste la meilleure arme : repérer les premiers signes, consulter son médecin, agir. Car chaque geste compte, dès les premiers symptômes. Et chez Libr'Alerte, nous croyons qu'une information claire et humaine peut véritablement changer les choses, en redonnant pouvoir et autonomie aux personnes touchées comme à leur entourage.

Qu'est-ce que la maladie d'Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer est une affection neurodégénérative progressive qui altère lentement, mais irrémédiablement, les fonctions mentales comme la mémoire, le langage, le raisonnement ou encore les gestes du quotidien. 

Elle constitue la cause la plus fréquente de démence chez les personnes âgées, représentant environ 60 à 70 % des cas. En France, on estime que près d'un million et demi de personnes en sont atteintes en 2025, et ce chiffre ne cesse de croître avec le vieillissement de la population.

Reconnaître les mécanismes de la maladie, c'est faire un premier pas vers la prévention et l'accompagnement. Car derrière ce terme souvent anxiogène, il y a surtout des vies à protéger, et un quotidien à adapter avec bienveillance.

Alzheimer est-elle une forme de démence ?

Oui, la maladie d'Alzheimer entre dans la catégorie des troubles neurocognitifs majeurs, aussi appelés “démences”. Le terme de “démence sénile” a souvent été utilisé par le passé pour désigner ce type de troubles. Aujourd'hui, on parle plutôt de troubles neurocognitifs majeurs, afin de mieux distinguer les différentes causes possibles, dont la maladie d'Alzheimer. 

Mais toutes les démences ne sont pas des Alzheimer. Certaines pathologies dites “apparentées” partagent des symptômes similaires : démence à corps de Lewy, démence frontotemporale ou encore celle liée à la maladie de Parkinson. Alzheimer se distingue par son évolution lente et la prédominance des troubles de la mémoire en phase initiale.

Voici un tableau comparatif des principales formes de démence :

Tableau des Types de Démence
Type de démence Symptômes dominants Âge moyen d'apparition Spécificités principales
Maladie d'Alzheimer Perte de la mémoire, difficultés à s'orienter, langage Après 65 ans (souvent >75) Évolution lente, atteinte initiale de la mémoire, lésions amyloïdes et protéines tau
Démence à corps de Lewy Hallucinations visuelles, fluctuations cognitives, raideur Vers 70 ans Symptômes proches de Parkinson, chutes fréquentes, troubles du sommeil (REM)
Démence frontotemporale Troubles du comportement, langage désorganisé, apathie 50 à 65 ans Atteint les lobes frontaux/temporaux, souvent sans troubles de la mémoire au début
Démence vasculaire Troubles cognitifs inégaux, ralentissement, troubles moteurs Variable (souvent après AVC) Début plus brutal, évolution par paliers, liée à des AVC ou micro-lésions cérébrales
Démence mixte (Alzheimer + vasculaire) Combinaison mémoire + troubles moteurs/attention Après 75 ans Forme fréquente chez les très âgés, cumul de lésions neurodégénératives et vasculaires

Pourquoi parle-t-on de maladie neurodégénérative ?

Parce qu'elle détruit progressivement les neurones. La maladie débute dans l'hippocampe, zone clé de la mémoire, avant de s'étendre à d'autres régions du cerveau. Deux types de lésions caractéristiques sont impliqués : les plaques amyloïdes (dépôts anormaux entre les neurones) et les dégénérescences neurofibrillaires (accumulation de protéines tau à l'intérieur des cellules). Ces lésions empêchent la bonne transmission des messages nerveux.

Est-elle héréditaire ?

Dans la très grande majorité des cas, non. La forme dite “sporadique” (plus de 95 % des cas) n'est pas directement héritée, bien qu'un terrain génétique puisse prédisposer certains individus. En revanche, les formes dites “familiales” ou “précoces” sont rares (moins de 1 % des cas) et dues à une mutation génétique spécifique. En présence d'antécédents familiaux, un suivi médical attentif est recommandé, mais sans alarmer inutilement.

Les causes de la maladie d'Alzheimer

Pourquoi développe-t-on la maladie d'Alzheimer ? Si les mécanismes précis restent partiellement incompris, les chercheurs s'accordent aujourd'hui sur plusieurs pistes

Certaines anomalies biologiques dans le cerveau jouent un rôle central, mais d'autres facteurs, comme l'inflammation ou le stress oxydatif, pourraient aussi favoriser son développement.

Comprendre ces causes, c'est avancer vers un meilleur dépistage, et peut-être, un jour, vers un traitement curatif.

Les lésions cérébrales typiques

La maladie d'Alzheimer est avant tout une maladie du cerveau. Deux types de lésions caractéristiques s'y développent :

  • Les plaques amyloïdes : des dépôts anormaux de protéines bêta-amyloïdes qui s'accumulent entre les neurones, perturbant la communication entre les cellules nerveuses.
  • Les dégénérescences neurofibrillaires : des amas de protéines tau à l'intérieur des neurones, qui bloquent le fonctionnement cellulaire et entraînent leur mort.

Ces lésions débutent souvent dans les régions impliquées dans la mémoire, comme l'hippocampe, puis s'étendent à d'autres zones du cerveau à mesure que la maladie progresse.

Les hypothèses actuelles

Outre ces lésions, plusieurs processus biologiques sont suspectés de contribuer à la progression de la maladie :

  • L'inflammation cérébrale : une réaction du système immunitaire du cerveau qui, au lieu de protéger, pourrait endommager les neurones.
  • Le stress oxydatif : un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les capacités de défense de l'organisme, entraînant un vieillissement accéléré des cellules.
  • Les troubles vasculaires : des problèmes de circulation sanguine dans le cerveau peuvent aggraver ou précipiter les symptômes.
  • Le microbiote intestinal : certaines recherches récentes pointent une possible influence des bactéries intestinales sur la santé cérébrale.

Ces pistes font aujourd'hui l'objet de recherches intensives à travers le monde.

Les facteurs de risque et facteurs protecteurs

Pourquoi certaines personnes développent-elles la maladie d'Alzheimer alors que d'autres, dans un contexte similaire, y échappent ? Si l'âge est le principal facteur de risque, il n'est pas le seul. Certains éléments liés à la santé, au mode de vie ou à l'environnement peuvent accroître la probabilité de développer la maladie. À l'inverse, certaines habitudes semblent jouer un rôle protecteur. Identifier ces facteurs est essentiel pour agir en amont.

Facteurs de risque reconnus

Plusieurs facteurs sont aujourd'hui clairement associés à un risque accru de développer Alzheimer :

Facteurs protecteurs potentiels

À l'inverse, certaines habitudes ou conditions de vie semblent retarder l'apparition de la maladie :

Ces activités favorisent le développement de la réserve cognitive, la capacité du cerveau à compenser les effets des lésions en mobilisant d'autres réseaux neuronaux.

Maladie d'Alzheimer traitement

Le rôle du mode de vie

Le mode de vie joue un rôle de plus en plus reconnu. Des habitudes simples peuvent peser lourd sur le long terme :

  • Le tabagisme accélère le vieillissement cérébral.
  • La consommation excessive d'alcool est un facteur aggravant.
  • Un sommeil de mauvaise qualité ou non réparateur pourrait également favoriser l'apparition de troubles cognitifs.
  • L'exposition au stress chronique est suspectée d'altérer les connexions neuronales.

Une bonne hygiène de vie permet aussi de limiter l'apparition de troubles associés, comme les maladies cardiovasculaires, qui augmentent indirectement le risque de développer la maladie.

Il n'est jamais trop tard pour modifier certaines habitudes, surtout si l'on est à risque.

Les symptômes de la maladie d'Alzheimer

La maladie d'Alzheimer n'apparaît pas brutalement. Elle s'installe de manière progressive, souvent par des signes que l'entourage attribue à tort au vieillissement naturel. Pourtant, détecter ces premiers signaux permet d'agir plus tôt et d'adapter l'accompagnement.

Les signes précoces

Les premiers symptômes sont souvent discrets, mais révélateurs d'un trouble cognitif débutant :

  • Oublis fréquents d'événements récents ou de rendez-vous
  • Difficultés à trouver ses mots ou à suivre une conversation
  • Désorientation passagère dans le temps ou l'espace
  • Altération du jugement dans les tâches quotidiennes
  • Modification de l'humeur ou du comportement (irritabilité, retrait social)

Les signes avancés

Avec le temps, les troubles s'intensifient et compromettent l'autonomie :

  • Désorientation marquée, même dans un environnement familier
  • Confusion sur les liens familiaux ou les visages connus
  • Troubles de l'exécution et incapacité à réaliser des gestes simples (s'habiller, utiliser un téléphone)
  • Troubles du langage et de la compréhension
  • Apparition de comportements inadaptés ou d'idées délirantes

Trois grandes catégories de symptômes

Pour mieux comprendre la diversité des manifestations d'Alzheimer, on peut regrouper les symptômes selon trois dimensions :

Cognitifs

  • Troubles de la mémoire immédiate
  • Difficulté à planifier ou raisonner
  • Perte de repères temporels ou spatiaux
  • Problèmes de langage ou de compréhension

Comportementaux

  • Apathie, anxiété, agitation
  • Hallucinations visuelles ou auditives
  • Idées fausses (ex. : sentiment de persécution)
  • Variations d'humeur inexpliquées

Physiques

  • Troubles du sommeil (inversions jour/nuit, éveils fréquents, hypersomnolence)
  • Perte d'appétit, amaigrissement
  • Difficultés de déglutition (stades avancés)
  • Perte d'équilibre, incontinence

Ces symptômes sont la conséquence directe de troubles neurologiques progressifs qui altèrent les fonctions cérébrales essentielles.

Les 7 stades de la maladie d'Alzheimer

La maladie d'Alzheimer évolue par étapes, de façon progressive, mais irréversible. Les chercheurs ont identifié sept stades, du fonctionnement normal à la dépendance totale. 

Cette classification aide les familles, les aidants et les soignants à comprendre ce qui change au fil du temps, et à adapter l'accompagnement.

Tableau des stades d'évolution :

Stades du Déclin Cognitif
Stade Description Signes visibles
Stade 1 Aucun trouble Fonction cognitive normale, aucun symptôme observable
Stade 2 Déficit cognitif très léger Oublis bénins (noms, mots), souvent attribués à l'âge
Stade 3 Déficit cognitif léger Difficultés à organiser, à se souvenir de récents événements ; entourage commence à s'en rendre compte
Stade 4 Déficit cognitif modéré Confusion sur les dates, oubli d'informations personnelles, difficultés à gérer les finances ou les tâches complexes
Stade 5 Déficit cognitif modérément sévère Besoin d'aide pour les activités quotidiennes (s'habiller, choisir ses vêtements), troubles de l'orientation dans le temps
Stade 6 Déficit cognitif sévère Perte de repères spatiaux, oubli de proches, incontinence possible, troubles du comportement
Stade 7 Déficit cognitif très sévère Perte totale d'autonomie : incapacité à parler, marcher, manger seul ; nécessite une assistance continue

Chaque stade n'est pas forcément vécu de manière identique par tous les malades. L'évolution peut être plus ou moins rapide selon l'âge, l'état de santé général et l'environnement du patient. Mais cette classification reste un outil précieux pour anticiper les besoins et adapter l'environnement.

Comment diagnostique-t-on Alzheimer ?

Le diagnostic de la maladie d'Alzheimer repose sur un ensemble d'observations cliniques et d'examens complémentaires. Il ne s'agit pas d'un simple test rapide, mais d'une démarche progressive qui combine écoute du patient, évaluation cognitive et analyses médicales. Un repérage précoce permet d'agir avant que la perte d'autonomie ne s'installe.

Les évaluations cliniques

La première étape commence souvent chez le médecin traitant, alerté par des plaintes du patient ou de son entourage. Celui-ci peut orienter vers une consultation mémoire.

Les outils les plus utilisés :

  • Tests cognitifs standardisés (MMSE, horloge, cinq mots, etc.)
  • Entretien avec l'entourage pour observer les changements du quotidien
  • Évaluation de la dépression ou d'autres pathologies associées

Ces examens permettent de repérer un trouble cognitif léger ou un tableau plus avancé.

Les examens d'imagerie et biologiques

Pour confirmer le diagnostic et éliminer d'autres causes (AVC, tumeur…), des examens cliniques peuvent être prescrits :

  • IRM cérébrale : pour détecter une atrophie de certaines zones du cerveau (hippocampe…)
  • TEP-scan : pour analyser l'activité métabolique cérébrale
  • Analyse du liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire) : pour mesurer la présence de protéines bêta-amyloïdes et tau
  • Prises de sang : pour écarter une carence ou un trouble métabolique

Ces examens ne sont pas systématiques, mais sont proposés en fonction de l'âge, des antécédents et du tableau clinique.

Vers un diagnostic plus précoce ?

De nombreuses recherches visent aujourd'hui à détecter Alzheimer avant l'apparition des premiers symptômes. Des tests cognitifs numériques, des biomarqueurs sanguins ou encore l'intelligence artificielle sont à l'étude pour permettre un diagnostic plus précoce, moins invasif, et mieux ciblé.

Ces outils, encore en développement, pourraient dans les prochaines années changer radicalement la prise en charge de la maladie.

Quels traitements pour la maladie d'Alzheimer ?

À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir la maladie d'Alzheimer. Cependant, des approches combinées permettent de ralentir l'évolution des symptômes, de préserver l'autonomie le plus longtemps possible et d'améliorer la qualité de vie des patients comme des aidants. Il s'agit d'un véritable parcours de soin pluridisciplinaire, médical, mais aussi humain.

Les traitements médicamenteux

Certains médicaments peuvent atténuer temporairement les troubles cognitifs ou comportementaux, notamment aux stades légers à modérés :

  • Inhibiteurs de la cholinestérase (donépézil, rivastigmine, galantamine) : améliorent les fonctions cognitives.
  • Mémantine : prescrite dans les formes modérées à sévères, elle agit sur les troubles du comportement.
  • Traitements associés : antidépresseurs, anxiolytiques, régulateurs du sommeil (à utiliser avec prudence).

Ces traitements ne stoppent pas la maladie, mais peuvent aider à maintenir une certaine autonomie dans les premiers temps.

Les approches non médicamenteuses

Indispensables à tout stade de la maladie, ces approches visent à stimuler, rassurer et préserver le lien social :

  • Stimulation cognitive : ateliers mémoire, jeux adaptés, activités encadrées.
  • Thérapies occupationnelles : ergothérapie, art-thérapie, musicothérapie…
  • Accompagnement psychologique : pour le patient et/ou les aidants.
  • Soins de rééducation : orthophonie (troubles du langage), kinésithérapie (prévention des chutes).

Ces interventions permettent de ralentir la perte de capacités et de maintenir un cadre de vie rassurant.

Construire un parcours de soins adapté

Chaque patient est unique. L'accompagnement doit être individualisé, ajusté à l'évolution des troubles, à l'environnement et au souhait de rester à domicile.

Un suivi coordonné peut inclure :

  • Le médecin traitant et les spécialistes mémoire
  • Une infirmière ou une aide à domicile
  • Un psychologue ou un assistant social
  • Des solutions de téléassistance, comme celles proposées par Libr'Alerte, pour renforcer la sécurité au quotidien sans perturber les habitudes de vie.

Comment vivre avec Alzheimer ?

Vivre avec la maladie d'Alzheimer demande des ajustements constants dans la vie quotidienne, mais cela ne signifie pas renoncer à son autonomie ou à sa qualité de vie. Grâce à un accompagnement adapté et à des ressources accessibles, il est possible de maintenir des repères rassurants, de gérer les troubles progressivement, et de continuer à vivre chez soi en toute sécurité.

La gestion des symptômes passe souvent par des routines simples, des outils de stimulation cognitive, un environnement apaisant, mais aussi par un soutien psychologique régulier, tant pour la personne malade que pour ses proches. 

Le rôle des proches aidants est central, d'où l'importance d'un véritable soutien aux aidants, pour prévenir l'épuisement et favoriser un climat de confiance.

Des dispositifs existent pour accompagner au mieux ce parcours : aides humaines, aménagement du domicile, services de téléassistance, groupes de parole, réseau de soutien, associations locales… Rejoindre une communauté de familles concernées permet aussi de rompre l'isolement et de partager des conseils concrets, dans une démarche solidaire et bienveillante.

Alzheimer chez les seniors évolution

Comment évolue la maladie d'Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer suit un déclin progressif, lent, mais irréversible, marqué par une dégénérescence des neurones qui altère progressivement les fonctions mentales. Elle peut s'étendre sur plusieurs années, voire plus d'une décennie, selon l'âge du patient, son état de santé général, son environnement et la qualité de l'accompagnement. 

Comprendre cette progression aide à mieux anticiper les besoins futurs et à préserver le plus longtemps possible la qualité de vie du patient… et de ses proches.

Évolution fonctionnelle et cognitive

L'évolution de la maladie impacte peu à peu les fonctions cognitives et physiques :

  • Mémoire : perte d'informations récentes puis anciennes, confusion.
  • Langage : appauvrissement du vocabulaire, perte du sens des mots, difficultés à s'exprimer.
  • Gestes du quotidien : oublier comment utiliser des objets simples, se laver, cuisiner.
  • Orientation : se perdre dans des lieux familiers, confondre les époques ou les visages.
  • Comportement : irritabilité, passivité, hallucinations, anxiété ou désinhibition.

À mesure que la maladie progresse, la personne devient dépendante pour les actes essentiels de la vie : manger, s'habiller, se déplacer, communiquer.

Ces symptômes évolutifs varient selon les individus, mais entraînent toujours une perte progressive d'autonomie.

L'espérance de vie après un diagnostic

Elle varie selon plusieurs facteurs : l'âge au moment du diagnostic, le stade de la maladie, l'état de santé général et le soutien apporté.

  • En moyenne, l'espérance de vie est de 8 à 12 ans après le diagnostic.
  • Chez les personnes très âgées (plus de 85 ans), cette durée peut être plus courte.
  • À l'inverse, un diagnostic précoce chez une personne en bonne santé peut permettre un accompagnement plus efficace sur le long terme.

Les études indiquent par exemple qu'un diagnostic posé autour de 70 ans peut correspondre à une durée de vie de plus de 10 ans, contre 3 à 5 ans chez les patients diagnostiqués après 90 ans.

Une évolution variable… mais accompagnable

Chaque parcours est différent. Certains patients restent longtemps autonomes malgré les troubles. D'autres évoluent plus rapidement. Ce qui fait la différence : l'environnement, le soutien social et les outils mis en place.

C'est là que les solutions comme la téléassistance jouent un rôle-clé : elles permettent de rester chez soi en toute sécurité, de prévenir les accidents, de soulager les aidants, et d'offrir une présence humaine dans les moments difficiles.

Prévenir Alzheimer : que peut-on faire ?

Si l'on ne peut pas encore empêcher avec certitude l'apparition de la maladie d'Alzheimer, certains gestes et habitudes de vie peuvent retarder son développement, voire diminuer le risque. 

La prévention commence souvent tôt, parfois bien avant les premiers signes. Elle repose sur une hygiène de vie globale, une bonne santé cardiovasculaire, et un cerveau stimulé tout au long de la vie.

Les recommandations de santé publique

De nombreuses études convergent : ce qui est bon pour le cœur est bon pour le cerveau. Prévenir Alzheimer passe donc par la prévention des pathologies associées.

Voici les recommandations les plus reconnues et répandues :

  • Bouger régulièrement : au moins 30 minutes de marche par jour, du jardinage, de la danse…
  • Bien manger : adopter une alimentation de type méditerranéen (fruits, légumes, poissons, huile d'olive).
  • Éviter le tabac et l'excès d'alcool.
  • Contrôler sa tension artérielle, son cholestérol et sa glycémie.
  • Garder un poids stable et un bon sommeil.

Préserver son cerveau… et sa vie sociale

Au-delà du corps, c'est aussi le cerveau qu'il faut entretenir :

  • Lire, jouer, apprendre, débattre : tout ce qui stimule l'attention, la mémoire et la réflexion est bénéfique.
  • Rester connecté aux autres : les liens sociaux sont un puissant facteur de protection contre le déclin cognitif.
  • Prévenir la dépression, l'isolement et le stress chronique qui fragilisent le cerveau.

Ces efforts intellectuels renforcent ce que les chercheurs appellent la “réserve cognitive”, un facteur clé de protection face aux premiers signes d'Alzheimer.

Des solutions concrètes à mettre en place

Il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour faire évoluer ses habitudes. Voici quelques actions simples :

  • Participer à des ateliers mémoire ou des activités en groupe.
  • Utiliser des applications de stimulation cognitive.
  • Mettre en place une téléassistance pour sécuriser les déplacements et prévenir les chutes, même en phase légère.
  • Adapter son logement avec l'aide d'un ergothérapeute.

Ces gestes du quotidien ne garantissent pas d'éviter la maladie, mais ils permettent souvent de retarder son apparition et d'en atténuer les effets.

Alzheimer en chiffres

La maladie d'Alzheimer est un enjeu de santé publique majeur en France comme à l'échelle mondiale. Le vieillissement de la population, l'allongement de l'espérance de vie et le manque de solutions curatives expliquent son impact croissant sur les individus, les familles et le système de santé.

Voici les données clés pour mieux comprendre l'ampleur du phénomène.

En France

En Europe

Dans le monde

Tableau récapitulatif

Prévalence de la Démence
Zone géographique Nombre de personnes atteintes Projections 2050 Principale source
France 1 million 2 millions France Alzheimer
Europe 10 millions 18 millions Alzheimer Europe
Monde 55 millions 139 millions OMS (2023)

Ces chiffres soulignent l'urgence d'agir à tous les niveaux : prévention, dépistage, recherche, accompagnement… et sécurisation du quotidien

C'est dans cette optique que Libr'Alerte propose des solutions concrètes de téléassistance, accessibles et humaines, pour protéger les personnes âgées ou fragilisées.

Alzheimer et téléassistance : comment protéger au quotidien

La perte d'autonomie liée à la maladie d'Alzheimer peut survenir progressivement, mais ses conséquences sont bien réelles : risques de chute, désorientation, isolement, malaises silencieux. Dans ce contexte, la téléassistance représente une réponse concrète, humaine et rassurante pour sécuriser les malades tout en soulageant leurs proches.

Les besoins spécifiques des personnes atteintes d'Alzheimer

La maladie entraîne des situations à risque au quotidien, notamment :

  • Errance ou fugue hors du domicile
  • Chute dans la salle de bain ou la nuit
  • Impossibilité d'appeler à l'aide en cas de malaise
  • Crise d'angoisse ou désorientation brutale

Les personnes atteintes n'ont pas toujours la capacité d'utiliser un téléphone ou de formuler une demande claire. Un dispositif simple, automatique et réactif devient alors essentiel.

Les solutions Libr'Alerte pour sécuriser le quotidien

Pour les personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer, un simple oubli ou une perte d'équilibre peut avoir des conséquences graves. Face à ces risques, il est essentiel de pouvoir compter sur des dispositifs discrets, fiables et adaptés à chaque niveau de dépendance.

Chez Libr'Alerte, nous avons conçu des solutions de téléassistance pensées pour les troubles cognitifs : détection automatique des chutes, accompagnement humain régulier, adaptation du domicile, ou encore outils pour préserver le lien social. L'objectif est toujours le même : protéger sans infantiliser, rassurer sans envahir.

Notre approche repose autant sur la technologie que sur la présence humaine, avec des équipes disponibles 24h/24 pour répondre aux alertes et transmettre les informations utiles aux proches ou aux secours. Grâce au crédit d'impôt de 50 %, ces dispositifs restent accessibles au plus grand nombre.

Recherche et innovations : quelles pistes pour demain ?

Face à une maladie encore incurable, la recherche scientifique constitue l'un des plus grands espoirs pour les patients, les familles et les soignants. 

Chaque année, des progrès scientifiques et de nouvelles découvertes enrichissent la recherche sur la maladie, permettant de mieux comprendre Alzheimer, d'anticiper son apparition, de ralentir son évolution et d'améliorer le quotidien des personnes atteintes. Même si aucun traitement curatif n'existe à ce jour, les innovations se multiplient et redonnent de l'espoir.

Les grands axes de recherche

Les laboratoires et centres de recherche du monde entier concentrent leurs efforts sur plusieurs fronts :

  • Le diagnostic précoce, avec l'utilisation de biomarqueurs, d'outils numériques ou d'imagerie cérébrale avancée.
  • Les traitements ciblés, notamment autour des protéines bêta-amyloïdes et tau, pour limiter la progression des lésions cérébrales.
  • La stimulation cérébrale non invasive, comme les ultrasons, les champs magnétiques ou l'électrostimulation.
  • L'intelligence artificielle, utilisée pour prédire l'évolution de la maladie et personnaliser l'accompagnement.
  • Le rôle du microbiote intestinal, qui pourrait jouer un rôle dans l'inflammation cérébrale.

En 2023, certains anticorps monoclonaux ont montré des effets prometteurs pour ralentir le déclin cognitif chez des patients au stade précoce (ex : Lecanemab aux États-Unis, dorénavant autorisé en Europe).

Le rôle des fondations et associations

En France, plusieurs acteurs privés et associatifs financent activement la recherche :

  • La Fondation Vaincre Alzheimer et la Fondation Recherche Alzheimer sont les principaux financeurs privés français.
  • France Alzheimer, reconnue d'utilité publique, soutient à la fois la recherche médicale, l'accompagnement des familles et la formation des aidants.
  • De nombreuses campagnes nationales sensibilisent le public et encouragent le don ou la participation à des études cliniques.

Ces initiatives contribuent non seulement à faire avancer la science, mais aussi à mieux accompagner les familles au quotidien.

Des avancées au service de la vie quotidienne

Au-delà de la recherche clinique, les innovations technologiques permettent déjà d'améliorer le quotidien :

  • Détecteurs de chutes intelligents
  • Montres connectées avec géolocalisation
  • Applications de suivi cognitif
  • Tablettes simplifiées pour maintenir le lien social

Chez Libr'Alerte, nous intégrons régulièrement ces innovations dans nos offres pour proposer des solutions modernes, efficaces et humaines, au service du bien vieillir à domicile.

S'engager contre la maladie : quelles actions possibles ?

Face à la maladie d'Alzheimer, il n'y a pas que les soignants ou les chercheurs qui peuvent agir. Chacun d'entre nous peut jouer un rôle, que ce soit pour mieux accompagner un proche, soutenir une association, ou tout simplement diffuser l'information. 

S'informer, aider, témoigner, donner… chaque geste compte.

Être aidant : droits, aides et ressources

Être aidant d'un proche atteint d'Alzheimer est une charge physique, mentale et émotionnelle. Heureusement, il existe des dispositifs pour ne pas rester seul :

  • Le congé proche aidant, pour ceux qui travaillent
  • L'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), pour financer des aides à domicile
  • Des dispositifs de rémunération
  • Les plateformes de répit, pour souffler sans culpabiliser
  • Les groupes de parole ou cafés des aidants, pour échanger et se soutenir
  • La téléassistance, qui permet de surveiller sans surveiller, et d'agir même à distance

Nous accompagnons aussi les aidants, avec des solutions pensées pour soulager la charge mentale tout en respectant la liberté du proche aidé.

Soutenir la recherche

Il est possible de contribuer à l'avancée scientifique de plusieurs façons :

Un simple partage sur les réseaux sociaux peut aussi aider à briser les tabous et encourager d'autres familles à chercher du soutien.

Se protéger, c'est aussi s'informer

Plus on connaît la maladie, mieux on peut la repérer, la prévenir et l'accompagner. Voici quelques actions concrètes :

  • Lire des ressources fiables (Inserm, Fondation Alzheimer, France Alzheimer…)
  • Suivre des ateliers de formation pour aidants
  • Participer à des conférences ou webinaires
  • Tester une solution de téléassistance pour mieux comprendre son utilité et sa simplicité
  • En parler autour de soi, sans honte ni peur

Comprendre pour mieux agir

La maladie d'Alzheimer touche plus d'un million de personnes en France. Derrière ce chiffre, ce sont des familles, des vies bouleversées, des proches inquiets, des malades en perte de repères. Pourtant, face à cette réalité, l'impuissance n'est pas une fatalité.

En comprenant mieux les causes, les symptômes, l'évolution et les possibilités de prévention, chacun peut jouer un rôle. Qu'il s'agisse d'un dépistage plus précoce, d'un accompagnement humain au quotidien ou de gestes simples pour préserver les capacités cognitives, toute action compte.

Et pour celles et ceux qui veulent continuer à vivre chez eux malgré la maladie, des solutions concrètes existent. Libr'Alerte s'engage aux côtés des malades, des aidants et des familles avec une gamme de téléassistances pensée pour sécuriser, accompagner et préserver le lien. Parce que bien vieillir, c'est aussi pouvoir choisir de rester chez soi, entouré, écouté et protégé.

Comprendre Alzheimer, c'est la première étape. Agir pour la vie, c'est la suivante.

Voir l'article précédent
Remonter en haut de page
Comment pouvons-nous vous aider ?
Merci de cocher le captcha pour pouvoir continuer
Ou en complétant ce formulaire :
Les champs avec * sont obligatoires.
Envoi en cours...
Votre demande a été envoyée.
Nous vous recontacterons très vite
Oops! Something went wrong while submitting the form.
Comment pouvons-nous vous aider ?
Nous vous rappelons gratuitement.
Les champs avec * sont obligatoires.
1 - Êtes-vous déjà Bénéficiaire Libr'Alerte ? *
2 - Comment pouvons-nous vous aider ? *
2 - Expliquez-nous vos besoins *
3 - À propos de vous *
J'envoie ma demande
Envoi en cours...
Votre demande a été envoyée.
Nous vous recontacterons très vite
Oops! Something went wrong while submitting the form.