Savoir détecter un AVC : les signes précurseurs

Un AVC peut frapper de manière brutale et dévastatrice, mais saviez-vous qu'il envoie parfois des signaux plusieurs semaines, voire un mois l'avance ? Fatigue inexpliquée, difficultés de parole, troubles visuels ou engourdissements : des symptômes transitoires souvent ignorés ou attribués à l'âge ou au stress. Pourtant, ces signes peuvent être des avertissements importants. Ignorer ces premiers symptômes pourrait avoir des conséquences dramatiques, mais apprendre à les reconnaître et à agir rapidement peut sauver des vies.

Dans cet article, nous vous expliquons comment détecter ces signaux avant-coureurs d'un AVC et comment réagir face à ces situations d'urgence. Prévenir est possible, et chaque minute compte.

Les signes d'un AVC un mois avant : ce que vous devez savoir

Un AVC est causé, dans la plupart des cas, par un caillot (ou embol) bloquant la circulation sanguine dans le cerveau. On parle alors d'un AVC ischémique, aussi appelé infarctus cérébral. Plus rarement, dans 20% des cas, un AVC hémorragique survient lorsqu'une artère sanguine se rompt.

Conséquence, quel que soit le type d'AVC, la circulation du sang vers une partie du cerveau est interrompue. Si la crise laisse peu de temps pour agir, certains signes peuvent apparaître plusieurs jours ou semaines, jusqu'à un mois avant l'accident :

• Fatigue persistante, sans cause apparente ;
• Engourdissements ou picotements dans un bras, une jambe ou le visage ;
• Problèmes de vision : vision double ou floue, champ rétréci ;
• Difficultés d'élocution passagères ;
• Perte d'équilibre ou vertiges légers ;
• Confusion, troubles de la concentration ou trous de mémoire inhabituels.

Ces signes peuvent également inclure des symptômes plus graves comme une perte de force ou une paralysie d'un membre, particulièrement un bras ou une jambe. Les personnes peuvent aussi ressentir des maux de tête intenses, souvent comparés à une migraine, ou encore une cécité partielle ou temporaire, un trouble de la vue qui affecte la perception visuelle.

Bon à savoir : ces signaux peuvent être liés à un AIT (Accident Ischémique Transitoire), qui précède parfois un AVC majeur. Si vous ressentez ces symptômes, il est crucial de consulter un professionnel de santé pour une évaluation rapide.

Les principaux facteurs de risque d'un AVC

Plusieurs éléments accroissent le risque d'accident vasculaire cérébral en altérant la qualité du sang, la santé des artères ou le flux sanguin vers le cerveau. Agir sur ces facteurs réduit considérablement les risques d'AVC. En voici une liste non exhaustive :

• Hypertension artérielle : responsable de près de 50 % des AVC majeurs, elle fragilise les vaisseaux à cause de l'exercice d'une surpression constante sur les artères, favorisant la formation de caillots sanguins ou la rupture de paroi ;
• Diabète mal ou non contrôlé : l'excès de sucre et de lipides endommage la paroi artérielle favorise la formation de caillots sanguins et accélère l'athérosclérose ;
• Hypercholestérolémie : le dépôt de plaques dans les artères réduit le flux sanguin cérébral ;
• Tabagisme, alcool, sédentarité et obésité : toxiques et influençant plusieurs troubles cardio-métaboliques, ces facteurs modifiables multiplient par 2 le risque d'AVC. L'excès de poids abdominal est un facteur particulièrement inquiétant ;
• Fibrillation atriale, parmi d'autres troubles du rythme cardiaque à l'origine de la formation de caillots sanguins circulants ;
• Antécédents familiaux : avoir un parent au premier degré (parent, frère ou sœur) ayant fait un AVC avant 65 ans augmente le risque personnel de 30 à 44 % ;
• Âge : en France, entre 1985 et 2011, l'âge moyen de survenue d'un AVC était de 74,6 ans (± 14,4 ans). Durant la même période, 10 % des accidents vasculaires cérébraux sont survenus avant 55 ans. Cependant, à partir de 55 ans, le risque double tous les 10 ans.

Bon à savoir : un autre facteur de risque à ne pas négliger, notamment chez les personnes âgées, est l'hématome sous-dural. Cette condition, souvent sous-estimée, peut également être un facteur prédisposant à des complications graves, y compris des AVC. Pour en savoir plus sur les signes, les risques et la prévention des hématomes sous-duraux chez les personnes âgées, découvrez notre article détaillé sur l'hématome sous-dural chez les personnes âgées.

Comment différencier un signe d'AVC d'un simple malaise ?

Tous les malaises ne sont pas signe d'AVC. Une fatigue après une mauvaise nuit ou un vertige ponctuel peuvent avoir des causes bénignes : stress, hypoglycémie, déshydratation... Ce qui doit alerter, en revanche, c'est la répétition ou l'anomalie du symptôme.

Une combinaison de plusieurs des signes précédents, même discrets, peut précéder un AVC. De même, la récurrence est un signal fort : par exemple, l'engourdissement d'un bras toutes les semaines. Posez-vous ces questions :

• Le trouble est-il soudainement apparu, sans cause évidente ?
• Revient-il par épisodes courts, puis disparaît-il ?
• Touche-t-il toujours un seul côté du corps ?

Ces symptômes peuvent s'accompagner de troubles de l'équilibre ou de difficultés d'élocution passagères, ainsi que d'une perte de coordination dans les mouvements. Vous pouvez aussi ressentir des sensations de fourmillements inhabituels dans les mains ou les pieds. Si oui, il est probable qu'il s'agisse d'un accident ischémique transitoire, un signal faible d'un futur AVC ischémique qui représente 80 % des cas en France.

Un AVC silencieux peut également se manifester par des troubles de la vision, comme une vision floue ou une perte temporaire de la vue. Vous pourriez aussi éprouver une sensation anormale dans un membre, telle qu'un engourdissement, ou encore une instabilité lors de vos déplacements. Ces symptômes sont souvent discrets et peuvent passer inaperçus, mais ils ne doivent pas être ignorés. Si vous les remarquez, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé.

Dans des cas similaires de confusion ou de troubles cognitifs, il est aussi crucial de considérer d'autres pathologies comme la démence sénile, qui affecte les personnes âgées. Pour découvrir les solutions adaptées face à la démence sénile et améliorer le quotidien des proches aidants, nous vous invitons à lire notre article complet sur les solutions face à la démence sénile des personnes âgées.

Important : en cas de doute, consultez rapidement votre médecin traitant ou un autre médecin généraliste, voire un neurologue. Une prise en charge précoce réduit fortement le risque d'accident vasculaire cérébral majeur.

Que faire si l'on remarque des signes d'AVC chez soi ou chez un proche ?

Lorsqu'un AVC survient, le moyen mnémotechnique VITE (en anglais FAST) permet d'agir sans attendre :

• Visage : un côté se paralyse, la bouche ou la joue s'affaisse ;
• Incapacité : faiblesse ou engourdissement d'un bras ou d'une jambe, difficulté à les bouger ;
• Trouble de la parole : la personne ne parle plus, ou dit des mots incohérents ;
• En urgence : appelez immédiatement le 15 (SAMU)

Autres signes possibles : perte soudaine de la vision d'un œil, vertige intense, perte d'équilibre, mal de tête violent et soudain (notamment en cas d'AVC hémorragique).

Attention, il ne faut pas attendre que ça passe, car chaque minute compte pour rétablir le flux sanguin vers le cerveau. De plus, il est important de :

• Noter l'heure d'apparition des premiers signes (utile pour le diagnostic) ;
• Ne pas donner d'aspirine ou d'autres médicaments sans avis médical ;
• Ne pas transporter soi-même le patient à l'hôpital ;
• Rester avec la personne, sans la bouger, et la rassurer en restant calme.

À retenir : un AVC est une urgence médicale vitale. Plus le traitement est précoce, plus les chances de récupération sont grandes et de séquelles réduites. Il est crucial de contacter rapidement les secours pour une prise en charge immédiate.

Quels sont les traitements après un AVC ?

Le traitement après un AVC commence par une prise en charge rapide pour stabiliser l'état du patient. Une fois l'AVC traité, la rééducation et la réhabilitation sont essentielles pour restaurer les fonctions perdues, comme la mobilité ou la parole. Cela nécessite un suivi médical régulier, avec l'accompagnement d'une équipe médicale spécialisée.

La rééducation vise à améliorer l'autonomie fonctionnelle du patient, en l'aidant à reprendre des activités quotidiennes. Le soutien des proches est également crucial pour encourager la récupération et renforcer l'indépendance du patient à long terme.

Prévention : comment réduire le risque d'AVC au quotidien ?

Adopter une bonne hygiène de vie limite fortement le risque d'AVC et préserve le flux sanguin cérébral. Des gestes simples au quotidien soutiennent la santé vasculaire et cérébrale dans le but de réduire l'apparition de troubles ischémiques :

• Privilégier une alimentation équilibrée, riche en fruits, en légumes, en oméga-3, notamment en consommant régulièrement du poisson gras, et limiter le sel et les graisses saturées ;
• Pratiquer une activité physique régulière : 30 min de marche sur un tapis ou sport doux par jour ;
• Arrêter le tabac et réduire la consommation d'alcool, substances qui favorisent la formation de caillots sanguins ;
• Surveiller le contrôle de la pression artérielle, son taux de sucre et de cholestérol, notamment à travers des bilans sanguins et un électrocardiogramme si besoin ;
• Faire un suivi médical régulier pour détecter d'éventuels problèmes de santé, comme l'hypertension ou des troubles cardiaques ;
• Mieux gérer le stress à travers la relaxation, un sommeil suffisant et de qualité.

Il est également essentiel de prévenir les chutes, un autre facteur de risque majeur, notamment pour les personnes âgées. Un bilan de chute complet permet de détecter les risques et d'adopter des mesures adaptées.

Pour en savoir plus sur la prévention des chutes, consultez notre article sur le bilan de chute chez la personne âgée.

La téléassistance : une solution de sécurité en cas d'AVC

Lors d'un accident vasculaire cérébral, chaque instant compte. La téléassistance devient cruciale, particulièrement pour les personnes âgées vivant seules, en offrant une sécurité renforcée. Nos solutions innovantes allient simplicité et efficacité pour garantir la sécurité des bénéficiaires, même dans les situations critiques.

Le dispositif Téléassistance Adapt+ inclut un bilan personnalisé réalisé par un professionnel de santé, assurant une installation parfaitement adaptée aux besoins du bénéficiaire. Le bracelet détecteur de chutes automatique déclenche une alerte sans intervention manuelle, offrant ainsi une surveillance constante, même la nuit. Enfin, le système d'éclairage automatique crée un chemin lumineux sécurisé pour les déplacements nocturnes, réduisant les risques de chutes.

Disponibles 24h/24 et 7j/7, nos Anges Gardiens assurent un soutien constant, avec une écoute attentive et une intervention appropriée. Ces dispositifs permettent le maintien à domicile des personnes âgées et en situation de handicap, tout en garantissant leur bien-être au quotidien, grâce à un accompagnement global, incluant un soutien psychologique et des appels de réconfort réguliers. Avec Libr'Alerte, sécurité et sérénité sont au cœur du quotidien.

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