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Reconnaître les derniers signes d'Alzheimer : un guide pour ne pas être seul

16/08/2025
15min
Actualité
Reconnaître les derniers signes d'Alzheimer : un guide pour ne pas être seul
Index

Comprendre l'évolution de la maladie d'Alzheimer

Phase terminale : reconnaître les signes de fin de vie Alzheimer

De quoi meurt-on dans la maladie d'Alzheimer ?

Accompagner un proche Alzheimer en fin de vie

Libr'Alerte, un soutien essentiel pour accompagner la fin de vie en toute sérénité

Pour ne pas être seul face à l'inévitable

Foire aux questions (FAQ)

Alzheimer pour personnes âgées

Comment savoir quand la fin approche pour une personne atteinte d'Alzheimer ? Derrière le quotidien, les troubles cognitifs, les pertes de mémoire ou les difficultés à se nourrir, certains signes silencieux apparaissent. Des symptômes qui ne crient pas, mais qui alertent : refus d'alimentation, déshydratation, incontinence accrue, agitation nocturne, altération de la déglutition ou somnolence prolongée. 

Ces signaux, souvent confondus avec une simple évolution de la maladie, peuvent annoncer une phase terminale. Pour l'aidant, le soignant ou le membre de la famille, savoir les reconnaître permet d'ajuster les soins, d'adapter l'environnement, d'apaiser la douleur et d'accompagner la personne malade dans la dignité. 

Dans cet article, nous vous aidons à décrypter ces étapes, pour mieux comprendre la progression de la pathologie et faire face, avec humanité, aux derniers moments.

Comprendre l'évolution de la maladie d'Alzheimer

Avant de pouvoir reconnaître les signes de fin de vie, il est essentiel de comprendre comment progresse Alzheimer. Cette maladie neurodégénérative évolue lentement, par étapes, sur plusieurs années. Chaque phase amène son lot de transformations, tant sur le plan cognitif que physique. Connaître ces étapes permet d'anticiper les besoins, d'ajuster l'accompagnement et d'éviter les situations d'urgence.

La maladie d'Alzheimer est la forme la plus connue de démence, mais elle peut parfois coexister avec d'autres pathologies neurodégénératives, comme la maladie à corps de Lewy, qui complexifient encore le suivi médical et la reconnaissance des symptômes.

Les 7 stades d'évolution de la maladie

La maladie d'Alzheimer se divise généralement en sept stades cliniques, allant des troubles cognitifs très légers aux signes les plus sévères. Ces stades permettent aux professionnels comme aux familles de mieux situer leur proche dans l'évolution de la maladie.

Tableau récapitulatif des 7 stades :

Symptôme moteur Description Fréquence Retentissement sur le quotidien
Tremblement de repos Mouvement involontaire rythmique (main, doigt, menton), visible au repos Présent chez 70% des patients Difficulté à tenir un objet, gêne sociale, anxiété liée au regard extérieur
Akinésie / Bradykinésie Lenteur dans l’initiation et l’exécution des mouvements Systématique dans la maladie Fatigue rapide, difficultés à marcher, à écrire, à réaliser les gestes du quotidien
Rigidité musculaire Raideur des membres ou du tronc, souvent ressentie comme une tension permanente Très fréquente dès les premiers stades Douleurs articulaires, gêne à la mobilisation, perte de fluidité des mouvements
Troubles posturaux Instabilité à la marche, mauvaise coordination, chutes fréquentes Apparaissent aux stades plus avancés Risques accrus de blessure, besoin d’aide pour se déplacer ou se relever

Chaque personne évolue à son rythme, mais cette grille de lecture permet de mieux anticiper la dernière phase.

Quelle est l'espérance de vie avec la maladie d'Alzheimer ?

L'espérance de vie après un diagnostic d'Alzheimer varie fortement selon l'âge, le stade de la maladie, l'état de santé général et la qualité de l'accompagnement. En moyenne, elle se situe entre 8 et 12 ans, mais peut être plus courte chez les personnes âgées de plus de 85 ans.

Certaines études montrent que la survie moyenne après un diagnostic à 90 ans est d'environ 3 ans, contre plus de 10 ans si le diagnostic est posé autour de 70 ans. Des facteurs comme les maladies chroniques, les chutes ou la dénutrition peuvent raccourcir significativement cette durée.

Bon à savoir : La présence d'un suivi médical régulier, d'un accompagnement à domicile et de dispositifs de sécurité comme la téléassistance peut contribuer à améliorer la qualité et parfois la durée de vie.

Phase terminale : reconnaître les signes de fin de vie Alzheimer

Lorsque la maladie atteint son dernier stade, les signes de fin de vie chez un patient Alzheimer peuvent être déroutants. Certains apparaissent progressivement, d'autres de manière plus brutale. Ces signaux, souvent silencieux ou confondus avec une simple aggravation, méritent une attention particulière pour offrir à la personne un accompagnement digne, apaisé et respectueux.

Les signes physiques

La dégradation physique est généralement le premier indicateur visible de l'entrée dans la phase terminale. Le corps s'affaiblit, les fonctions vitales ralentissent. Ce déclin s'accompagne fréquemment d'une altération de l'état général, d'une perte de mobilité progressive et de difficultés respiratoires chez les personnes les plus fragiles.

Voici les symptômes les plus fréquents :

  • Perte de poids rapide et inexpliquée
  • Faiblesse musculaire généralisée
  • Démarche devenue instable ou complètement absente
  • Grabatisation (incapacité à marcher ou se lever)
  • Altération de la peau (pâleur, marbrures, extrémités froides ou bleuâtres)
  • Troubles de la déglutition (difficultés à s'alimenter ou à boire)
  • Incontinence urinaire et fécale
  • Apnée ou respiration irrégulière

Ces manifestations physiques indiquent que le corps se prépare petit à petit à s'éteindre. Elles nécessitent une prise en charge adaptée et un suivi attentif.

Les signes neurologiques et comportementaux

La dimension cognitive continue de se détériorer en fin de vie, marquée par un déclin cognitif profond, mais elle s'accompagne aussi de symptômes spécifiques liés à l'atteinte du système nerveux central.

On peut observer :

  • Une somnolence quasi permanente
  • Une perte totale de communication verbale
  • Des moments de délire, d'agitation ou d'angoisse
  • Une absence de réaction aux stimulations (toucher, voix, lumière)
  • Des phases d'inconscience entrecoupées de réveils brefs
  • Présence de troubles du comportement, tels que des cris, des refus de soins ou des gestes inadaptés
  • Aggravation des troubles du langage, jusqu'à la perte totale de communication

Comparatif entre stade avancé & phase terminale

Stade Description Durée estimée Signes principaux
1 Aucun trouble visible - Fonction cognitive normale
2 Troubles très légers 2 à 4 ans Oublis occasionnels, difficulté à retrouver ses mots, parfois signes précurseurs d’une démence évolutive
3 Troubles légers 2 à 4 ans Difficultés à organiser, à planifier, premiers oublis gênants
4 Stade modéré 2 à 3 ans Désorientation, confusion, incapacité à gérer les tâches complexes
5 Stade modérément sévère 1,5 à 2 ans Dépendance partielle, oublis fréquents, besoin d’aide quotidienne
6 Stade sévère 1 à 2 ans Perte de repères, incontinence, agressivité ou apathie
7 Stade très sévère Quelques mois à 1 an Grabatistation, perte de la parole, alimentation et respiration difficiles

Les signes d'un arrêt progressif des fonctions vitales

Lorsque les organes vitaux ralentissent leur activité, certains signes apparaissent, souvent dans les derniers jours :

  • Diminution ou arrêt de l'alimentation et de l'hydratation
  • Respiration bruyante, lente ou entrecoupée de pauses (respiration de Cheyne-Stokes)
  • Regard fixe, absence de clignements
  • Refroidissement des extrémités
  • Apparition de marbrures sur les jambes et les bras

Ces signes indiquent que le corps entre dans un processus de déclin irréversible, souvent silencieux. À ce stade, le rôle des soins palliatifs devient essentiel pour accompagner sans souffrance, sans acharnement. Cela permet aussi de soulager la famille face à des symptômes multiples : perte d'autonomie totale, troubles de la mémoire irrécupérables, et refus de toute stimulation ou interaction.

Offrir un confort maximal, éviter les gestes invasifs inutiles et préserver un cadre rassurant sont les priorités absolues dans ces derniers instants.

De quoi meurt-on dans la maladie d'Alzheimer ?

La maladie d'Alzheimer en elle-même n'est pas directement mortelle, mais elle entraîne une série de complications qui, à terme, peuvent conduire au décès. Ces complications apparaissent généralement dans les derniers stades, lorsque la personne devient grabataire, ne peut plus s'alimenter seule ou présente une vulnérabilité accrue aux infections.

Comprendre ces causes permet de mieux les anticiper, et d'agir pour offrir à son proche une fin de vie aussi paisible que possible.

Complications médicales les plus fréquentes

Voici les principales causes de décès chez les personnes atteintes d'Alzheimer :

  • Infections pulmonaires (pneumonie d'inhalation) : dues à des fausses routes répétées lors de l'alimentation
  • Dénutrition sévère : perte d'appétit, troubles de la déglutition et métabolisme affaibli
  • Escarres infectées : liées à l'immobilité prolongée
  • Infections urinaires chroniques : souvent asymptomatiques, mais graves à ce stade
  • Arrêt cardiaque ou insuffisance respiratoire liée à l'affaiblissement global

Selon plusieurs études, la pneumonie est la cause la plus fréquente de décès chez les personnes en phase terminale d'Alzheimer.

Est-ce que la fin approche ? Comment savoir ?

Il n'existe pas de signal unique ni de chronologie précise. Toutefois, certains indicateurs doivent alerter les proches et le personnel soignant :

  • La personne ne s'alimente plus du tout
  • Elle ne parle plus, ne réagit plus aux stimuli
  • Elle reste en position allongée toute la journée
  • Elle fait des pauses respiratoires de plus en plus longues
  • Elle semble absente, même en présence de ses enfants ou d'un soignant familier

Lorsque plusieurs de ces signes sont réunis, il est probable que la fin de vie soit imminente (quelques jours à quelques semaines). Il est alors essentiel de se recentrer sur le confort, la présence et la douceur.

Accompagner un proche Alzheimer en fin de vie

Lorsqu'un être cher atteint d'Alzheimer approche de la fin de sa vie, l'accompagnement devient autant émotionnel que médical. Il ne s'agit plus seulement de soigner, mais de préserver la dignité, le confort et la sérénité. Cette période peut être extrêmement éprouvante pour l'entourage. C'est pourtant un moment clé où la présence, les choix et le soutien font toute la différence.

Le rôle crucial de l'aidant familial

Être aidant, c'est veiller, jour après jour, à la sécurité et au bien-être d'un proche de plus en plus vulnérable. En fin de vie, ce rôle devient plus intense encore : présence constante, vigilance accrue, décisions difficiles. L'aidant est souvent le premier témoin des signes de bascule, celui qui alerte, rassure, console.

Mais il est aussi celui qui s'épuise. Fatigue physique, charge mentale, solitude émotionnelle : les aidants ont besoin de répit et de soutien, eux aussi.

Pour tenir, il faut accepter de ne pas tout porter seul : se reposer sur une équipe soignante, sur des proches… ou sur un dispositif de téléassistance.

Les soins palliatifs à domicile ou en EHPAD

Les soins palliatifs ne signifient pas l'abandon des soins, bien au contraire. Ils visent à soulager la douleur, atténuer l'anxiété, préserver la qualité de vie jusqu'au dernier souffle.

Deux contextes sont possibles :

  • À domicile : avec l'aide d'un médecin traitant, d'une infirmière à domicile et, dans certains cas, d'une équipe mobile de soins palliatifs.
  • En EHPAD : avec une équipe formée, un protocole d'accompagnement, et une surveillance continue.

Comparatif entre maintien à domicile et EHPAD

Critère À domicile En EHPAD
Environnement Familier, intime Médicalisé, encadré
Présence des proches Flexible Réglementée
Suivi médical Médecin + équipe mobile Personnel sur place 24h/24
Coût Variable selon les aides Forfait global plus stable
Soutien émotionnel À organiser Structuré (psychologue, soignants)

Quelles décisions médicales peuvent être prises ?

Quand la fin est proche, certaines décisions médicales s'imposent. Elles doivent toujours être guidées par une volonté de respect de la personne et d'humanité :

  • Limiter les traitements agressifs devenus inutiles
  • Favoriser les soins de confort (antalgiques, hydratation, massages…)
  • Envisager une sédation si les symptômes de la maladie sont réfractaires aux traitements classiques
  • Faire respecter les directives anticipées, si elles existent
  • Organiser une présence continue ou un relais entre proches

Ces décisions ne doivent jamais être prises dans l'urgence ou dans la solitude. Un échange avec le médecin traitant ou l'équipe soignante est indispensable.

Libr'Alerte, un soutien essentiel pour accompagner la fin de vie en toute sérénité

Chez Libr'Alerte, nous savons que l'accompagnement d'un proche en fin de vie, atteint de la maladie d'Alzheimer, est un défi humain, émotionnel et logistique. C'est pourquoi nous avons conçu des solutions de téléassistance spécifiquement adaptées aux situations de grande fragilité, pour soulager les aidants et sécuriser les personnes en perte d'autonomie.

Téléassistance Chute : pour les personnes grabataires ou très dépendantes

En phase terminale, les déplacements sont rares, mais les risques de glissade depuis le lit, la chaise ou les toilettes existent encore. Libr'Alerte propose une solution sans aucun dispositif à porter, idéale pour les personnes qui ne supportent plus les bracelets et pendentifs. Notre offre Téléassistance Chute inclut : 

  • 3 capteurs muraux intelligents installés dans les pièces principales
  • Détection automatique des chutes, sans intervention manuelle
  • Interphonie intégrée et intervention 24h/24 par nos Anges Gardiens
  • Dispositif lumineux de sécurité nocturne pour prévenir les chutes

Une solution discrète, silencieuse, qui ne gêne pas le quotidien et préserve la dignité de la personne en fin de vie.

Téléassistance Libr'Alerte

Téléassistance Lien Social : rompre l'isolement jusqu'au bout

Lorsque les capacités cognitives déclinent, l'isolement émotionnel s'intensifie. Avec notre offre Lien Social Prestige, la personne bénéficie non seulement d'un dispositif d'alerte classique, mais aussi d'un accompagnement relationnel adapté.

  • Appels réguliers par nos Anges Gardiens formés à l'écoute bienveillante
  • Tablette simplifiée pour communiquer avec la famille (visios, photos…)
  • Interphonie d'urgence 24h/24

Une solution précieuse pour préserver le lien humain dans les dernières semaines de vie, même lorsque la parole devient difficile.

Ces offres ont été pensées pour répondre aux situations les plus sensibles, sans être intrusives ni techniques à utiliser. Et parce que chaque fin de vie est unique, nos conseillers sont à l'écoute pour proposer la solution la plus adaptée, en lien avec les aidants comme avec les soignants.

Pour ne pas être seul face à l'inévitable

Reconnaître les signes de fin de vie chez une personne atteinte d'Alzheimer, c'est mieux comprendre, mieux accompagner, et mieux préparer ce moment délicat. Affaiblissement physique, perte de communication, troubles respiratoires ou arrêt de l'alimentation sont autant de signaux à observer avec attention.

Pour les proches, cette phase soulève de nombreuses questions et une lourde charge émotionnelle. S'entourer, anticiper les soins, et s'appuyer sur des dispositifs comme la téléassistance peut grandement soulager ce poids.

Chez Libr'Alerte, nous mettons tout en œuvre pour garantir la sécurité et la dignité de vos proches, jusqu'au dernier instant. Parce qu'accompagner, c'est aussi protéger.

Foire aux questions (FAQ)

Quelle est la durée du stade final de la maladie d'Alzheimer ?

La phase terminale dure en moyenne de quelques jours à plusieurs semaines, selon l'état général de la personne, la qualité de l'accompagnement et la survenue de complications. Il n'existe pas de durée fixe. Le déclin est souvent progressif, mais peut s'accélérer brutalement à l'approche du décès.

Comment savoir si la personne ne souffre pas ?

Même si la personne ne parle plus, des signes de douleur peuvent persister : gémissements, grimaces, agitation ou au contraire immobilité totale. Les équipes soignantes utilisent des échelles d'évaluation non verbale pour adapter les traitements. En soins palliatifs, le confort est la priorité absolue, avec un recours possible à la sédation en cas de souffrances réfractaires.

Est-ce qu'il faut rester présent jusqu'au bout ?

Cela dépend des possibilités de chacun, mais la présence d'un proche est toujours bénéfique, même silencieuse. La personne perçoit encore les voix familières, les caresses, la musique douce. Si vous ne pouvez pas être présent physiquement, une aide extérieure ou un soignant peut assurer une présence continue.

Est-ce que la téléassistance est utile même en fin de vie ?

Oui, surtout si la personne est seule ou laissée quelques heures sans surveillance directe. Des dispositifs comme ceux de Libr'Alerte permettent de détecter une chute, une alerte médicale ou une absence anormale de mouvement, sans que la personne ait à appuyer sur un bouton. Cela rassure les aidants et permet une intervention rapide si nécessaire.

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