Mieux comprendre l’arthrite et l’arthrose
Identifier les symptômes et poser un diagnostic
Quelle est la durée moyenne d’une crise ? Ce qu’il faut savoir
Comment soulager efficacement une crise ?
Prévenir les crises : conseils de fond pour une meilleure qualité de vie
Être mieux accompagné(e) au quotidien avec la téléassistance
Pour aller plus loin : ressources et aides disponibles
Combien de jours faut-il endurer cette douleur articulaire qui vous empêche de bouger ? Une nuit, une semaine, un mois ? Lorsque l’inflammation surgit dans une articulation – genou, main, doigt ou pied – tout semble s’arrêter. La crise d’arthrite, qu’elle soit aiguë, réactionnelle ou liée à une forme chronique comme la polyarthrite rhumatoïde, bouleverse les fonctions physiques, accentue la fatigue, et transforme chaque geste du quotidien en défi. Ce type d’épisode inflammatoire, souvent douloureux dès le matin, est une réponse du corps à une atteinte du cartilage, du liquide synovial, ou à une infection.
La durée d’une poussée varie selon les personnes, le diagnostic posé, les traitements adoptés et l’accompagnement médical. Entre repos, soins médicamenteux (anti-inflammatoires, corticoïdes, infiltrations), prévention des récidives et kinésithérapie adaptée, il est possible de réduire l’intensité et la fréquence des symptômes.
Dans cet article, nous répondons à une question essentielle que se posent tous les patients : combien de temps cela va-t-il durer ? Et surtout, comment retrouver une meilleure qualité de vie malgré la maladie.
Les termes "arthrite" et "arthrose" sont souvent confondus. Pourtant, ils désignent deux maladies bien différentes, qui ne nécessitent pas les mêmes approches. Avant d’agir, il est essentiel de bien comprendre ce qui se joue dans nos articulations.
L’arthrose est une maladie mécanique qui s’installe progressivement avec l’usure du cartilage. Elle touche généralement les genoux, les hanches ou les mains, provoquant douleur et gêne au mouvement.
L’arthrite, en revanche, est une maladie inflammatoire, parfois auto-immune, qui peut provoquer des douleurs même au repos, des gonflements et une fatigue importante. Elle peut apparaître à tout âge.
Une crise, aussi appelée poussée, désigne une phase dans laquelle la maladie s’intensifie soudainement. Les douleurs deviennent plus fortes, l’articulation peut gonfler, chauffer, et bouger devient difficile. Cette phase peut durer de quelques jours à plusieurs semaines, avec des intensités variables.
Ces poussées peuvent être déclenchées par le stress, la fatigue, une infection, un changement de rythme ou de traitement. Les repérer permet d’agir plus vite pour limiter leur impact.
Comprendre l’origine d’une crise d’arthrite ou d’arthrose permet de mieux anticiper les poussées et d’agir dès les premiers signes. Les crises ne surviennent jamais sans raison : elles sont souvent déclenchées par un enchaînement de facteurs de risque individuels, environnementaux ou infectieux.
L’arthrose, de nature mécanique, est liée à l’usure progressive du cartilage. Une crise d’arthrose peut être déclenchée par :
L’arthrite, en revanche, a souvent une cause inflammatoire, parfois auto-immune. Le système immunitaire se dérègle et attaque les tissus sains des articulations. Dans ce cas, les crises peuvent être liées à :
Certaines formes d’arthrite sont dites réactionnelles, car elles surviennent après une infection (urinaire, intestinale ou respiratoire). Dans d’autres cas, une poussée peut apparaître sans cause apparente, ce qui complique la prévention.
En cas de crise répétée sans explication claire, il est essentiel de consulter un médecin pour rechercher une cause sous-jacente : infection, pathologie inflammatoire ou anomalie métabolique ; et adapter la prise en charge.
Reconnaître les signes précoces d'une crise articulaire est essentiel pour agir rapidement, soulager la douleur et éviter que la situation ne s’aggrave. Plus le diagnostic est posé tôt, plus la prise en charge est efficace.
Une poussée d’arthrite peut se manifester brutalement ou progressivement. Parmi les signaux les plus fréquents :
Ces symptômes peuvent toucher plusieurs articulations de façon symétrique, notamment les mains, poignets, genoux ou pieds.
La crise arthrosique, dite poussée inflammatoire d’arthrose, se différencie par :
Les zones les plus souvent touchées sont les genoux, hanches, mains, cervicales et lombaires.
Dès l’apparition de douleurs persistantes ou en cas de doute, un avis médical est indispensable. Le professionnel de santé peut prescrire :
Ces examens permettent de distinguer les différentes formes d’arthrite (rhumatoïde, infectieuse, réactionnelle, etc.) et d’évaluer l’évolution de l’arthrose.
Les poussées inflammatoires liées à l’arthrite ou à l’arthrose sont imprévisibles. Elles peuvent durer quelques jours comme plusieurs semaines. Leur durée dépend de plusieurs facteurs : le type de pathologie, la réponse au traitement, le mode de vie, et la rapidité avec laquelle on réagit face aux premiers signes.
En moyenne, une crise d’arthrose dure entre 7 et 21 jours. Elle évolue en trois phases : apparition de la douleur, pic inflammatoire, puis atténuation progressive des symptômes. Chez certaines personnes, elle peut se prolonger jusqu’à plus d’un mois, notamment si aucun traitement n’est mis en place.
Une poussée d’arthrite inflammatoire, comme dans la polyarthrite rhumatoïde, peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois si elle n’est pas contrôlée. Elle peut aussi alterner avec des périodes d’accalmie (rémission partielle ou complète).
La rhizarthrose, qui touche la base du pouce, suit un schéma similaire, mais peut être plus fréquente et handicapante dans les gestes quotidiens (ouvrir un bocal, tourner une clé...).
Plusieurs éléments influencent la durée et l’intensité d’une crise :
Il est important d’en parler avec un professionnel de santé dès qu’une crise s’installe, pour adapter les soins au plus vite.
Quand la douleur s’installe, chaque geste peut devenir difficile. L’objectif est alors double : soulager rapidement la douleur et limiter l’inflammation pour éviter que la poussée ne s’aggrave. Plusieurs approches existent, médicales comme naturelles, souvent complémentaires.
En cas de poussée d’arthrite ou d’arthrose, le médecin peut adapter le traitement selon l’intensité des douleurs :
Un suivi régulier est essentiel pour ajuster les doses, éviter les effets secondaires et prévenir l’évolution vers une forme plus sévère.
En complément des médicaments, plusieurs solutions naturelles peuvent apaiser les symptômes de l'arthrose :
Même si ces remèdes ne remplacent pas un traitement médical, ils peuvent renforcer l’efficacité globale et améliorer le confort au quotidien.
Pendant une crise, il est conseillé d’adopter des gestes simples :
Un cadre de vie adapté (chaussures confortables, lit à bonne hauteur, aides techniques) peut également faire la différence.
Vivre avec de l’arthrose ou une forme d’arthrite ne signifie pas se résigner à souffrir. En dehors des périodes de poussée, il est possible d’agir concrètement pour espacer les crises, en diminuer l’intensité et préserver sa mobilité.
Certains aliments peuvent favoriser ou apaiser l’inflammation. Adopter une alimentation équilibrée et anti-inflammatoire est donc un premier levier très accessible. Voici quelques habitudes utiles :
Enfin, la qualité du sommeil et la gestion du stress ont un rôle important : bien dormir et pratiquer des activités relaxantes comme la méditation peuvent aider à réduire la fréquence des crises.
Le repos complet est déconseillé en dehors des périodes aiguës. Au contraire, le mouvement entretient les articulations, stimule la circulation, renforce les muscles et contribue à un meilleur moral.
Les activités recommandées :
Il est important d’écouter son corps, d’éviter les efforts brusques et de pratiquer avec plaisir, sans contrainte.
Tenir un journal de bord articulaire permet de repérer les éléments déclencheurs des crises, d’anticiper leur arrivée et de mieux dialoguer avec son médecin. Ce carnet peut contenir :
Cet outil simple aide à personnaliser le traitement et à renforcer l’autonomie dans la gestion de la maladie.
Lorsqu’on vit avec des douleurs chroniques ou des troubles de la mobilité, la peur de tomber ou de rester seul pendant une crise peut peser lourdement sur le moral. La téléassistance apporte une sécurité rassurante et une réponse concrète aux besoins des personnes vivant avec de l’arthrite ou de l’arthrose.
Une poussée d’arthrite peut parfois survenir brutalement, de jour comme de nuit. En cas de douleur intense, de chute ou de perte de repères, il peut être difficile de téléphoner ou de chercher de l’aide.
Avec un dispositif de téléassistance, la personne peut alerter une équipe formée 24h/24 d’une simple pression, que ce soit via un médaillon, un bracelet ou un détecteur automatique de chute. Cela permet :
Ce service est particulièrement utile lors des poussées nocturnes, après un effort physique, ou en cas de crise imprévisible.
Libr’Alerte propose deux solutions concrètes et adaptées aux besoins des personnes souffrant de troubles articulaires :
Ces solutions permettent de rester serein(e) chez soi, de prévenir les accidents liés aux poussées, et d’impliquer les aidants dans un suivi rassurant.
Mieux vivre avec l’arthrite ou l’arthrose passe aussi par une bonne information et un accès aux aides disponibles. Que ce soit pour financer une solution de téléassistance, adapter son logement ou simplement trouver du soutien, de nombreuses ressources existent.
Il est possible d’obtenir des aides pour aménager son domicile, financer un service de téléassistance ou compenser une perte d’autonomie liée à une maladie chronique. Les principales aides sont :
Il est recommandé de se rapprocher d’un centre communal d’action sociale (CCAS) ou d’un point d’information local (PIL) pour obtenir un accompagnement personnalisé.
Plusieurs structures proposent des informations fiables, des conseils pratiques et parfois un accompagnement psychologique ou administratif :