Prévention des chutes

Fracture du col du fémur : prévention, soins et rééducation

15/05/2025
10min
Actualité
Fracture du col du fémur : prévention, soins et rééducation
Index

Col du fémur : qu'est-ce que c'est ?

Fracture du col du fémur : définition

Les différents types de fractures du col du fémur

Classification de Garden (fractures cervicales vraies)

Quels sont les signes d'une fracture du col du fémur ?

Quel est le pronostic après une fracture ?

Comment est traitée une fracture du col fémoral ?

Quelle durée d'hospitalisation ?

Quelles sont les complications possibles ?

Prévenir les fractures osseuses : conseils essentiels

Sécuriser le quotidien des personnes âgées : la mission de Libr'Alerte

La fracture du col du fémur est l'un des accidents les plus fréquents chez les personnes âgées. Cette fracture, souvent causée par une chute, peut rapidement se transformer en une situation complexe et potentiellement mortelle. En effet, le fémur, ce solide os reliant la hanche au genou, devient plus fragile avec l'âge, surtout chez les personnes souffrant d'ostéoporose.

En fonction du type de fracture, l'intervention chirurgicale s'impose parfois, que ce soit pour une ostéosynthèse ou l'implantation d'une prothèse de hanche. Mais malgré des soins opératoires de qualité, les possibilités de complications demeurent : infection, déplacement des fragments osseux ou ostéonécrose, pour ne citer que les plus graves. Le temps de rééducation post-opératoire, prolongé et exigeant, peut être une épreuve de longue haleine pour les patients, notamment pour les personnes âgées et fragiles.

Dans cet article, nous vous présentons les traitements médicaux, les différentes opérations de chirurgie, ainsi que les gestes de prévention pour éviter cette blessure courante mais lourde de conséquences. Nous abordons également l'importance d'un diagnostic rapide et d'un suivi adapté pour maximiser les chances de récupération du patient.

Col du fémur : qu'est-ce que c'est ?

Le fémur est l'os le plus long et le plus solide du corps humain : il relie la hanche au genou. Le col du fémur est une petite partie osseuse plus fine située à l'extrémité supérieure du fémur. Il agit tel un petit “pont” entre la tête du fémur (qui s'emboîte dans la hanche) et le reste de l'os. Comme l'ensemble du système osseux, le col fémoral devient de plus en plus fragile avec l'âge.

Le rôle fonctionnel du col du fémur est multiple :

  • Transmettre les appuis du corps entre le bassin et la jambe ;
  • Assurer la fluidité des mouvements de la hanche ;
  • Participer à l'équilibre du corps, notamment durant la marche ;
  • Soutenir le poids du corps en position debout ou pendant la marche.

Fracture du col du fémur : définition

Radiographie d'une fracture du col du fémur montrant un trait de fracture net au niveau de la hanche

La fracture du col du fémur est une cassure de cet os situé entre la tête du fémur et le massif trochantérien, au niveau de la hanche. Non seulement handicapante, mais aussi très douloureuse, la fracture fémorale empêche le patient de s'appuyer sur sa jambe malade. Conséquence : la personne n'arrive plus à se lever ou à marcher. 

Ce traumatisme physique touche particulièrement les personnes âgées, car leur ossature devient plus fragile avec l'âge, ainsi que les femmes. Une chute de sa hauteur, souvent due à une perte d'équilibre, représente l'un des principaux facteurs déclencheurs de cette fracture chez le sujet âgé. Voici les facteurs de risque les plus courants :

  • Ostéoporose, une maladie qui fragilise le système osseux ;
  • Chutes, souvent à domicile (salle de bain, escalier, tapis, etc.) ;
  • Baisse de l'équilibre ou de la vision ;
  • Médicaments provoquant des vertiges ;
  • Diminution de l'activité physique.

Dans la majorité des cas, il s'agit d'une fracture de la hanche localisée au niveau du col du fémur, c'est-à-dire dans la partie supérieure de l'os. Le trait de fracture peut être plus ou moins net, mais il entraîne systématiquement une perte de mobilité et une douleur aiguë. Un col fémoral cassé est une urgence chirurgicale évitable avec les bons réflexes de prévention.

Les différents types de fractures du col du fémur

Le col du fémur peut se rompre à plusieurs niveaux et selon des mécanismes variés. Comprendre ces distinctions permet d'anticiper le pronostic et d'adapter au mieux la prise en charge :

  • La fracture sous-capitale : située immédiatement sous la tête fémorale, cette fracture est souvent engrenée, les fragments restent en léger contact ;
  • La fracture transcervicale : le trait de la fracture fémorale traverse le milieu du col, ce qui implique un risque de déplacement plus élevé ;
  • La fracture basi-cervicale se situe à la jonction entre le col fémoral et le massif trochantérien. Elle bénéficie d'un point d'appui solide, puisque la proximité du trochanter apporte un bon support osseux, comme un pilier naturel sous la cassure, ce qui favorise la cicatrisation.

Classification de Garden (fractures cervicales vraies)

Pour évaluer le caractère stable ou déplacé, la classification de Garden sert à comprendre pourquoi certains patients nécessitent une prothèse de hanche, tandis que d'autres sont traités par ostéosynthèse, et comment ces choix influencent la rééducation et le retour à la mobilité. Ce découpage comporte quatre stades radiologiques :

  1. Garden I : fracture incomplète, engrenée en valgus (stabilité relative) ;
  2. Garden II : fracture complète sans déplacement (stabilité modérée) ;
  3. Garden III : fracture complète avec déplacement partiel en varus (instabilité) ;
  4. Garden IV : fracture complète déplacée, perte totale de contact entre fragments (instabilité majeure).

Quels sont les signes d'une fracture du col du fémur ?

Reconnaître rapidement une fracture du col du fémur est déterminant pour limiter les complications.

H3 Les principaux symptômes d'une fracture du col du fémur

Les signes d'un col fracturé sont faciles à détecter :

  • Douleur vive à l'aine, entre la cuisse et le tronc, à l'extrémité de la jambe, ou à la hanche au moindre mouvement ;
  • Un craquement audible peut parfois être entendu au moment de la fracture, signifiant une rupture nette de l'os ;
  • Impossibilité de bouger : la personne ne parvient pas à lever ou à déplacer la jambe, et la capacité de supporter le poids du corps est totalement perdue ;
  • Rotation externe ou jambe raccourcie : un symptôme typique de la fracture du col du fémur ;
  • Hématome ou gonflement au niveau du bassin et des tissus mous, souvent visible au pli de l'aine, un endroit stratégique pour localiser la fracture.

Le diagnostic médical d'une fracture fémorale

Le diagnostic d'une fracture fémorale repose sur un examen clinique rigoureux, permettant au chirurgien de confirmer l'impotence fonctionnelle du patient et d'identifier immédiatement les signes de déformation. Le médecin recherche notamment une position anormale de la jambe, souvent raccourcie et tournée vers l'extérieur, caractéristique de ce type de fracture.

Afin de confirmer le diagnostic et d'obtenir une image claire de l'étendue de la blessure, une radiographie du bassin, réalisée de face et en profil de la hanche, est indispensable. Elle permet de visualiser précisément le trait de fracture et de déterminer si l'os est fracturé et déplacé.

Si l'image radiographique reste floue ou si le déplacement de la fracture n'est pas clairement visible, une IRM peut être prescrite pour fournir une analyse plus détaillée et précise, particulièrement en cas de doute sur l'engrenage ou le déplacement des fragments osseux.

Quel est le pronostic après une fracture ?

Le pronostic après une fracture du col du fémur varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment l'âge du patient, son état de santé général et la rapidité du traitement.

Pour les personnes âgées, la fracture du col du fémur peut entraîner une perte d'autonomie importante, particulièrement si la rééducation est retardée ou insuffisante. En effet, cette blessure compromet fréquemment la mobilité et peut rendre difficile le retour à une vie quotidienne normale.

L'espérance de vie après une fracture de la hanche peut également être affectée, surtout en cas de complications. Le risque de décès est plus élevé chez les patients âgés, particulièrement en raison des complications possibles, comme les infections, les embolies pulmonaires ou les défaillances cardiaques.

Le risque de décès est particulièrement élevé dans les premières semaines suivant l'intervention chirurgicale, spécialement si la personne ne bénéficie pas d'une prise en charge appropriée et rapide.

Cependant, une prise en charge précoce et une réhabilitation adaptée peuvent significativement améliorer le pronostic. Une rééducation efficace permet de favoriser la réhabilitation, d'aider à restaurer la mobilité et de limiter les séquelles sur le long terme.

Comment est traitée une fracture du col fémoral ?

Un traitement chirurgical, généralement rapide, est quasiment systématique dans la prise en charge d'une fracture du col du fémur. Selon l'âge du patient, la qualité osseuse et le déplacement osseux, deux types de chirurgie sont envisageables :

  • Ostéosynthèse (vis, plaques ou clou intramédullaire) pour stabiliser les fragments et soutenir la consolidation. Cette méthode consiste en la mise en place de vis ou de plaques métalliques pour immobiliser les morceaux d'os fracturés et permettre une cicatrisation optimale.
  • Prothèse de hanche, partielle ou totale, lorsque la fracture est déplacée ou que l'os est trop fragile pour être réparé par ostéosynthèse. Dans ces cas, une prothèse totale de hanche est souvent la solution recommandée pour restaurer la fonction de la hanche et améliorer la qualité de vie du patient.

Après la chirurgie, le suivi médical associe :

  • Gestion de la douleur avec des antalgiques ;
  • Prévention des phlébites avec des anticoagulants ;
  • Rééducation précoce pour restaurer la mobilité, renforcer les muscles et limiter les complications.

Quelle durée d'hospitalisation ? 

La convalescence suite à une fracture fémorale dure généralement entre 3 à 6 mois selon l'âge, le type de fracture et la condition physique du patient. La durée d'hospitalisation varie en fonction de la gravité de la fracture et de l'opération chirurgicale réalisée, tandis que le temps de consolidation dépend de la nature de la fracture et de la réponse du patient au traitement.

Il faut donc faire preuve de patience pendant cette période de hospitalisation et suivre rigoureusement les recommandations médicales pour favoriser une récupération optimale. 

Sachez qu'il existe des aides au retour à domicile après une hospitalisation pour vous accompagner.

Quelles sont les complications possibles ?

Comme toute fracture sérieuse, une fracture du col du fémur peut entraîner diverses complications, parfois graves.

L'une des plus redoutées est l'embolie pulmonaire, qui peut survenir à la suite d'une immobilisation prolongée, lorsqu'un caillot de sang se forme dans les jambes et migre vers les poumons, obstruant ainsi la circulation sanguine.

Une autre complication fréquente est la nécrose de la tête fémorale, où l'irrigation sanguine est compromise, entraînant la mort des cellules osseuses et une dégradation progressive de l'articulation de la hanche.

Le déplacement secondaire de la fracture peut également survenir si les fragments osseux se déplacent après chirurgie, nécessitant une nouvelle opération pour stabiliser l'os.

Enfin, la formation d'une pseudarthrose peut se produire lorsque l'os ne consolide pas correctement, provoquant une douleur persistante et une instabilité de l'articulation, souvent nécessitant une nouvelle chirurgie.

Il est donc essentiel de suivre les recommandations médicales et de procéder à un suivi rigoureux pour limiter ces menaces.

Femme âgée marchant avec un déambulateur après une opération du col du fémur, phase post-chirurgicale

Prévenir les fractures osseuses : conseils essentiels

Pour réduire le potentiel de chute et de fracture du col du fémur, plusieurs axes sont prioritaires.

1. Adapter son environnement

Dans le logement d'une personne âgée, il faut éliminer toutes les menaces:

  • Supprimer les obstacles (tapis, câbles, meubles mal positionnés, etc.) et installer des sols antidérapants pour prévenir les glissades dans les zones les plus fréquentées (salle de bain, cuisine).
  • Poser des barres d'appui et des sièges de douche pour sécuriser les transferts, notamment à la sortie du lit ou lors de la prise de bain, et faciliter les mouvements dans les espaces plus restreints.
  • Renforcer l'éclairage dans les zones de passage (couloirs, escaliers) et installer des détecteurs de mouvement pour éviter les chutes nocturnes, lorsque la vision peut être altérée.

2. Préserver son capital osseux

Adopter une alimentation et des habitudes de vie adaptées permet de renforcer les os et de limiter les risques de fractures :

  • Une alimentation riche en calcium (laitages, eaux calciques) et en vitamine D (poissons gras, jaune d'œuf, champignons, exposition modérée au soleil) renforce la structure osseuse et améliore l'absorption du calcium.
  • Il est également important de pratiquer une activité physique adaptée, comme la marche, le yoga ou la gymnastique douce, pour maintenir la force musculaire et améliorer l'équilibre. Cela contribue à prévenir les chutes et à réduire la fragilité osseuse.
  • Enfin, un dépistage de l'ostéoporose, tel que l'ostéodensitométrie, permet de mesurer la densité osseuse et de détecter toute fragilité. Le suivi d'un traitement prescrit, que ce soit par des médicaments ou des compléments alimentaires, est crucial pour éviter la déminéralisation osseuse et limiter les possibilités de fractures.

3. Prendre soin de sa mobilité et de son équilibre

  • Consulter régulièrement un médecin : Un suivi médical régulier permet de détecter tôt les signes de fragilité osseuse et de traiter des conditions comme l'ostéoporose ou les problèmes de vision, qui augmentent le risque de tomber.
  • Pratiquer des exercices d'équilibre et de renforcement musculaire : Des exercices comme le tai-chi, la marche sur tapis, les étirements ou les activités aquatiques sont particulièrement bénéfiques pour améliorer la stabilité et prévenir les chutes. Il est conseillé de les pratiquer sous la supervision d'un professionnel de santé.
  • Porter des chaussures adaptées : Choisir des chaussures bien ajustées et antidérapantes réduit les risques d'accident, en particulier à la maison. Évitez les chaussures à talons hauts ou glissantes.

4. Traiter les troubles de la vision

  • Faire contrôler sa vue régulièrement : Les troubles de la vision augmentent le potentiel de chutes, notamment la cataracte ou la dégénérescence maculaire. Un contrôle annuel chez un ophtalmologue permet de prévenir les accidents liés à une mauvaise perception des obstacles.
  • Adapter l'éclairage et les contrastes : Pour les personnes ayant une vision diminuée, un éclairage plus lumineux et l'utilisation de couleurs contrastées dans la maison (par exemple, des bords de marches jaunes) peuvent aider à repérer plus facilement les obstacles.

5. Optimiser la prise en charge médicamenteuse

  • Éviter certains médicaments : Certains médicaments, comme les somnifères, les tranquillisants ou les antidépresseurs, peuvent entraîner des vertiges ou de la somnolence, augmentant le risque de trébucher. Discutez avec votre médecin des effets secondaires de vos médicaments et demandez des alternatives si nécessaire.
  • Adopter des traitements spécifiques contre l'ostéoporose : Si celle-ci est diagnostiquée, des traitements médicaux comme les bisphosphonates, les parathormones ou les inhibiteurs de la résorption osseuse peuvent être prescrits pour réduire la fragilité osseuse et prévenir les fractures.

6. S'assurer d'une bonne nutrition et hydratation

  • Réguler l'apport en protéines et minéraux : Une alimentation équilibrée, riche en protéines, magnésium et zinc, contribue à la réparation des tissus osseux. Les repas doivent être variés et riches en micronutriments pour soutenir la santé osseuse et générale.
  • Maintenir une bonne hydratation : La déshydratation peut entraîner une diminution des réflexes et de la concentration, augmentant ainsi le risque d'accidents. Il est important de boire suffisamment d'eau, en particulier chez les personnes âgées.

7. Utiliser des aides à la mobilité

  • Recourir à des dispositifs d'aide à la mobilité : Pour les personnes dont l'équilibre est déjà altéré, l'utilisation de cannes, déambulateurs ou fauteuils roulants peut s'avérer essentielle pour garantir la sécurité lors des déplacements. Ces dispositifs doivent être adaptés à la taille et aux besoins de chaque personne, et leur bon usage doit être vérifié par un professionnel de santé.
  • Installation de rampes ou d'élévateurs : Dans certains cas, surtout chez les personnes ayant des difficultés à se déplacer, l'installation de rampes d'accès ou d'élévateurs à domicile peut réduire les risques de chute et offrir plus de sécurité au quotidien.

Sécuriser le quotidien des personnes âgées : la mission de Libr'Alerte

La prévention des chutes est au cœur des services de Libr'Alerte, spécialiste de la téléassistance. Grâce à son bracelet détecteur de chutes lourdes et ses capteurs connectés, une alerte est automatiquement déclenchée en cas de chute, même si la personne est inconsciente.

Ce dispositif discret et facile à porter permet d'agir rapidement, limitant ainsi les complications liées aux fractures du col du fémur, telles que la nécrose de la tête fémorale ou l'embolie pulmonaire.

En offrant une surveillance continue et une réactivité immédiate, la téléassistance de Libr'Alerte assure la sécurité des personnes âgées et rassure leurs proches, tout en prévenant les risques de perte d'autonomie et d'isolement.

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