Qu'est-ce que la grille AGGIR ?
Quels sont les critères d'évaluation de la grille AGGIR ?
Comment le GIR est-il déterminé ?
À quoi sert le classement GIR dans la pratique ?
Que faire si le GIR ne correspond pas à la réalité vécue ?
Comment la grille AGGIR s'intègre dans une stratégie de maintien à domicile ?
Bien comprendre pour mieux accompagner
FAQ – Réponses aux questions les plus fréquentes
Et si l'autonomie ne se mesurait pas seulement à la capacité de marcher, cuisiner ou se laver seul… mais à celle de continuer à vivre dignement, chez soi, malgré l'âge ou les fragilités ? En France, plus de 1,3 million de personnes âgées sont évaluées chaque année via la grille AGGIR pour déterminer leur degré de dépendance et accéder à des aides essentielles, comme l'APA (allocation personnalisée d'autonomie). Cet outil de référence classe les seniors en différents GIR, selon leur capacité à réaliser les activités de la vie quotidienne (grille AVQ ou échelle de Katz), leur état mental ou leur besoin d'aide médico-sociale.
Mais que signifient vraiment ces niveaux ? Comment se déroule l'évaluation ? Et quelles aides concrètes peuvent en découler, à domicile ou en établissement ? Cet article vous guide pas à pas pour comprendre ce dispositif clé, souvent méconnu, mais déterminant pour organiser un accompagnement adapté.
La grille AGGIR, pour « Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources », a été mise en place par les pouvoirs publics afin d'évaluer de manière homogène la perte d'autonomie des personnes âgées. Elle sert de référence dans l'attribution de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie) et repose sur des critères objectifs liés à la capacité à accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne, qu'ils relèvent de l'autonomie physique ou de l'autonomie mentale.
Cette grille est utilisée par les équipes médico-sociales des départements, lors d'une visite à domicile, pour définir le GIR (Groupe Iso-Ressources) dans lequel se situe la personne évaluée.
Le classement dans un GIR permet de déterminer si une personne âgée peut bénéficier de l'APA, mais aussi d'adapter les aides proposées à son niveau de dépendance. Plus le GIR est bas (GIR 1 ou 2), plus le besoin d'assistance est important. Cette évaluation, qui repose sur un référentiel national commun, facilite également la coordination entre les différents intervenants (aides à domicile, soignants, collectivités) et permet de mettre en place un accompagnement cohérent et sécurisé.
La grille AGGIR est au cœur des politiques publiques du vieillissement, car elle répond à des réalités de terrain préoccupantes :
Ces données illustrent l'importance d'une évaluation précise de l'autonomie pour anticiper les risques et favoriser un maintien à domicile sécurisé.
La grille AGGIR repose avant tout sur l'observation de 10 variables corporelles et mentales, correspondant aux actes essentiels de la vie quotidienne. Ce sont elles qui permettent de mesurer la dépendance de manière objective. On les appelle « discriminantes » car elles déterminent directement le niveau de GIR.
Ces activités sont les suivantes :
L'évaluateur coche, pour chaque critère, si la personne peut agir seule, partiellement ou non du tout. Ce profil d'autonomie permet ensuite un classement dans un des six niveaux de GIR.
À noter : l'évaluateur peut aussi relever des éléments liés à l'environnement (logement peu adapté, isolement, état de santé global), qui seront pris en compte dans l'accompagnement global, même s'ils ne modifient pas directement le GIR.
En complément des 10 critères déterminants, la grille AGGIR prend aussi en compte 7 activités dites « illustratives », qui ne modifient pas le classement GIR mais éclairent le niveau d'autonomie au quotidien. Ces activités concernent principalement la capacité à gérer son environnement et à maintenir une vie domestique autonome.
Parmi elles, on retrouve :
Ces éléments aident à mieux cerner les besoins d'aides ponctuelles : auxiliaires de vie, service de portage de repas, aide administrative à domicile, etc. Ils permettent également d'anticiper une fragilisation générale, même si la personne est encore classée en GIR 5 ou 6. C'est souvent à ce niveau que l'intervention préventive prend tout son sens.
L'évaluation du degré d'autonomie est réalisée à domicile par une équipe médico-sociale, généralement mandatée par le conseil départemental. Elle se compose le plus souvent d'un médecin ou d'un infirmier, et d'un travailleur social. L'objectif est d'observer la personne dans son environnement réel, en tenant compte de son état physique, cognitif et social.
Lors de cette visite, l'évaluateur s'appuie sur la grille AGGIR pour analyser objectivement chaque activité (se laver, se déplacer, communiquer…). Il peut également échanger avec les proches ou les aidants présents pour affiner son analyse.
À prévoir pour la visite :
Ce moment est aussi l'occasion de poser toutes les questions concernant les aides possibles, l'adaptation du domicile ou les dispositifs de téléassistance.
À l'issue de la visite, la personne est classée dans un Groupe Iso-Ressources (GIR), de 1 à 6 :
Seuls les GIR 1 à 4 ouvrent droit à l'APA, car ils reflètent un besoin d'assistance significatif dans la vie quotidienne.
Il est possible de demander une réévaluation du GIR si l'état de santé évolue : chute, hospitalisation, perte d'autonomie brutale, etc. Cette souplesse permet d'adapter les aides à la situation réelle, en temps utile.
Le principal objectif du classement GIR est de déterminer si la personne est éligible à l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), une aide financière versée par le département. Elle permet de financer tout ou partie des dépenses liées à la perte d'autonomie (aide à domicile, portage de repas, téléassistance…).
Le montant de l'APA dépend :
Outre l'APA, le niveau de GIR peut conditionner l'accès à d'autres formes de soutien. Plus le GIR est bas (donc le degré de dépendance élevé), plus la personne peut prétendre à des dispositifs renforcés, comme :
Il peut arriver que le classement GIR ne reflète pas fidèlement la situation d'une personne âgée. Cela peut être le cas si l'évaluation a été réalisée un jour de relative forme, ou si certains troubles, notamment cognitifs, ont été sous-estimés. Dans ce contexte, la famille ou l'aidant peut avoir l'impression que l'aide allouée est insuffisante.
Une contestation est possible : elle se fait par courrier auprès du président du conseil départemental, accompagnée de pièces justificatives (certificats médicaux récents, compte-rendus de professionnels de santé…). Une nouvelle visite peut alors être programmée.
L'état de santé d'une personne âgée peut évoluer très vite. Une perte d'autonomie passagère peut s'installer durablement si aucune mesure n'est prise. Il est donc essentiel de demander une réévaluation dès que certains signes apparaissent, comme :
Ces signaux doivent alerter les proches et inciter à solliciter une réévaluation, que ce soit à l'initiative de la personne concernée, de sa famille, ou d'un professionnel intervenant à domicile. Adapter le GIR, c'est avant tout mieux protéger et anticiper.
La grille AGGIR ne sert pas uniquement à débloquer des aides financières : elle constitue un véritable point de départ pour anticiper la perte d'autonomie. En identifiant précisément les gestes que la personne ne peut plus accomplir seule, elle permet de mettre en place des mesures concrètes pour sécuriser son environnement et maintenir sa qualité de vie à domicile.
Cette évaluation permet par exemple de savoir si une aide humaine quotidienne est nécessaire, s'il faut adapter la salle de bain, ou encore si la mise en place d'un dispositif de téléassistance peut renforcer la sécurité la nuit ou en l'absence des proches.
Certaines fragilités, notamment les chutes ou les pertes d'équilibre, peuvent survenir même chez des personnes classées en GIR 4 ou 3, encore partiellement autonomes. Dans ces cas, un service de téléassistance adapté permet d'apporter une réponse immédiate en cas d'urgence, tout en rassurant les proches.
Les dispositifs évoluent aujourd'hui vers plus de discrétion, de confort et d'efficacité :
Pour accompagner efficacement les personnes âgées en fonction de leur GIR, Libr'Alerte propose une gamme complète de solutions de téléassistance. Conçues pour s'adapter à chaque situation, ces offres allient simplicité d'utilisation, réactivité en cas d'urgence et présence humaine rassurante, 24h/24 et 7j/7.
Que le besoin soit ponctuel ou permanent, léger ou avancé, il existe une solution adaptée à chaque niveau de perte d'autonomie, pour favoriser un maintien à domicile en toute sécurité.
Ces solutions permettent de prolonger le maintien à domicile en toute sécurité, en adaptant le niveau de surveillance et d'intervention au degré réel d'autonomie.
La grille AGGIR permet de mesurer avec précision la perte d'autonomie et d'adapter les aides à chaque situation. Mieux la comprendre, c'est pouvoir agir plus tôt, plus justement, et éviter des situations critiques.
Que vous soyez senior, aidant ou professionnel, cette évaluation est un levier essentiel pour favoriser le maintien à domicile en toute sécurité.
Chez Libr'Alerte, nous accompagnons chaque profil avec des solutions de téléassistance adaptées, simples et humaines, pour que chacun puisse rester chez soi l'esprit tranquille.
Certains signaux doivent alerter, même s'ils semblent bénins au départ. Parmi les plus fréquents : des chutes ou pertes d'équilibre répétées, une fatigue inhabituelle, des difficultés à se laver ou s'habiller, une désorientation passagère, ou encore un désintérêt pour les repas ou les sorties. Ces signes indiquent souvent une fragilisation physique ou cognitive qu'il ne faut pas minimiser.
Non, seule une équipe médico-sociale habilitée peut attribuer un GIR officiel, dans le cadre d'une demande d'APA. Cependant, des grilles simplifiées existent en ligne pour se faire une première idée du degré d'autonomie, et alerter si nécessaire les services compétents.
La démarche passe par une demande d'APA auprès du conseil départemental. Un formulaire est à remplir, accompagné de pièces justificatives (avis d'imposition, justificatif de domicile, certificat médical). Une fois la demande déposée, une visite d'évaluation est planifiée à domicile.
Les proches ont un rôle essentiel pour alerter, accompagner et relayer les besoins de la personne concernée. Ils peuvent assister à la visite d'évaluation, transmettre des informations utiles au professionnel et aider à mettre en œuvre les aides recommandées. Leur implication est précieuse, notamment en cas de refus ou de déni de la personne âgée.
Non. Le GIR reflète l'état de dépendance à un moment donné. Si la situation évolue (hospitalisation, chute, aggravation d'une pathologie…), il est tout à fait possible — et recommandé — de demander une réévaluation pour adapter les aides au nouveau besoin.